Egypte : Impact des réformes économiques sur le tourisme
La récente augmentation des prix des carburants inquiète les professionnels du secteur du tourisme en Egypte, qui traverse une crise sans précédent, depuis la révolution de 2011.
Le moins que l’on puisse dire, c’est que le gouvernement égyptien y est allé un peu fort avec la hausse des carburants. A titre d’illustration, le prix du litre de gas-oil a bondi de 63 %. Ce qui a provoqué le mécontentement des professionnels du secteur du tourisme.
Atef Abdel-Latif ,membre de l’Association des Investisseurs dans le Tourisme à Marsa Alam (sud de l’Egypte), a confié à Al Ahram Hebdo que « la hausse des carburants n’est rien d’autre qu’ un coup dur porté au secteur du tourisme qui souffre depuis trois ans avec la chute du nombre de touristes en Egypte ». Estimé à 70 % la proportion des établissements touristiques fonctionnant avec le gas-oil. En plus de ces mesures, les coûts de l’électricité et du gaz naturel ont augmenté en même temps. D’où, une inévitable hausse des frais de fonctionnement des hôtels. Pour la juguler, les patrons du secteur pourraient opter pour la réduction de leurs personnels, ce qui entraînerait en conséquence, une baisse de la qualité des services proposés aux touristes.
Comme proposition, Atef Abdel-Latif a suggéré de troquer les énergies conventionnelles pour de sources vertes, à l’instar de l’éolien ou du solaire. Un passage qui nécessiterait d’importants investissements. Les banques refusant généralement de subventionner ce genre d’initiatives, c’est vers l’Etat qu’il faudra se tourner pour espérer obtenir quelque financement. Or, actuellement, la priorité de ce dernier vise à combler le déficit budgétaire accumulé par le secteur du tourisme.