L’Egypte dément les accusations des miliciens libyens
L’Egypte a tenu dimanche à démentir les accusations des milices islamistes de Libye qui ont dit, la veille, être la cible des raids menés par le pays des pharaons et les Emirats Arabes Unis (EAU).
Depuis environ une semaine, les positions des milices islamistes libyennes sont bombardées par des avions non identifiés. Pour les victimes de ces raids, c’est l’Egypte et les EAU qui sont derrière ces attaques. Une affirmation démentie « catégoriquement » par le président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi.
« Nous n’avons mené aucune opération militaire en dehors de nos frontières jusqu’à présent. Il n’y a aucun avion ni aucun soldat égyptien en Libye », a-t-il déclaré. Ce n’est pas sûr que cela puisse convaincre les miliciens, qui ont même dit que ces raids « étrangers » ont été organisés de connivence avec le gouvernement provisoire libyen et le Parlement.
Pour rappel, ces raids avaient été revendiqués, en début de semaine dernière, par le général rebelle libyen Khalifa Haftar. Mais cette revendication n’a pas été jugée crédible par de nombreux observateurs. D’autant plus que les experts ont estimé que ce chef militaire dissident, dont le quartier général se situe à plus de 1 000 km de la capitale libyenne, ne disposait pas d’avions ayant une autonomie suffisante pour mener ces attaques et capables de voler la nuit.
Aux combats opposant les multiples milices en Libye s’est ajoutée une crise politique. Le Conseil général national (CGN), qui constitue l’assemblée sortante après les élections du 25 juin ayant abouti à la mise en place d’un nouveau Parlement, a annoncé samedi son intention de revenir aux affaires. La Libye n’a jamais été aussi ingouvernable.