Guinée : Le groupe Vale intéressé par le fer du Simandou
Vale Murilo Ferreira, patron du groupe minier brésilien espère toujours développer les gisements de fer du sud du mont Simandou, en Guinée. Malgré que ses permis miniers soient contestés en justice, il se dit prêt à patienter et même à discuter avec l’anglo-australien Rio Tinto.
« Situées dans la zone touchée par le virus Ebola, certaines compagnies minières invoquent la fièvre hémorragique pour expliquer la réduction de leur activité », estime l’analyste Magnus Ericsson.
« En Afrique de l’Ouest, l’épidémie tout comme les incertitudes politiques sont souvent utilisées comme arguments pour délayer les investissements dans le fer. Les miniers l’ont fait il y a dix ans avec la guerre civile en RD Congo, pour ralentir la cadence du cuivre au Katanga », analyse Christophe Asselineau, avocat chez Shearman & Sterling et conseiller des gouvernements et groupes miniers en Afrique francophone.
Ce gisement de fer est stratégique pour ce groupe qui est en train de se recentrer sur ce seul minerai, en abandonnant notamment sa filiale consacrée aux phosphates et aux engrais, comme en témoignent ses récentes cessions d’actifs dans ce domaine au Mozambique et en Argentine.
« Le groupe est prêt à patienter pour le Simandou vu que les cours sont au plus bas », estime Ivo Fouto, ancien vice-président de Vale qui a rejoint l’ex-PDG Roger Agnelli, dont il est proche, au sein du groupe agro-industriel et minier AGN, présent au Mozambique.
Le groupe Vale serait même prêt à discuter avec Rio Tinto, détenteur des gisements du nord du Simandou, pour trouver une solution logistique commune dans le projet. Toutefois, le géant anglo-australien, qui espère récupérer en justice l’ensemble des licences minières du massif guinéen, est pour le moment peu disposé à négocier.