Gambie : Le parlement gambien conseille la concurrence nationale
Inquiets par la cherté de la vie entretenue par la hausse sans cesse des prix des denrées de première nécessité, les parlementaires gambiens, encouragent les investisseurs et les hommes d’affaires nationaux à se lancer dans la concurrence. Les députés gambiens estiment que les grands acteurs étrangers monopolisent le marché des denrées de première nécessité, ce qui fait flamber les prix.
Ainsi les membres des Comptes publics (PAC) et des Comités des entreprises publiques (PEC) de l’Assemblée nationale gambienne, ont exhorté cette semaine la Commission gambienne de la concurrence (GCC) à conseiller au gouvernement d’étudier les voies et moyens pour ce qu’on peut appeler la « concurrence nationale ».
« L’entrée des nationaux dans le marché d’investissement des produits alimentaires de base, va accroître la concurrence, faire baisser les prix des denrées et casser le monopole détenu dans l’importation du riz, du sucre et du ciment, par une poignée d’hommes d’affaires » a dit le député Babu Gaye Sonko, membre du PAC et du PEC.
Cette intervention s’est faite lors de la session de ces deux comités sur le contrôle annuel des agences et des institutions publiques, tenue le mardi 13 janvier 2015. Les membres du PAC et du PEC ont adopté les rapports d’activités et financiers de 2013 de la Commission gambienne de la concurrence (GCC) et du Bureau gambien de normalisation (GSB).
Compte tenu de son rôle dans la régulation des prix sur le marché, le GSB a été exhorté le bureau à une gestion transparente et judicieuse.
Le directeur général du Bureau gambien de normalisation, Papa Secka, a déclaré que malgré une indépendance financière limitée, le bureau est parvenu à s’atteler à sa principale mission qui est la normalisation, en publiant pour la première fois les normes officielles du pays sur les produits de priorités nationales.
Sur les trois dernières années le GSB perçoit annuellement une subvention de six (6) millions de Dalasis soient environs 140000 dollars. Ce montant jugé dérisoire, par Papa Secka, réduit selon lui les marges de manœuvre du bureau et limite ses capacités à opérer de manière effective.