Maroc : Transport routier, un géant pas solide
Les derniers chiffres en provenance de la Fédération du transport de la Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM) révèlent les difficultés perpétuelles que ne parvient pas pleinement à surmonter le secteur marocain du transport.
Le secteur, incluant le transport routier de marchandises et celui des voyageurs, a fait l’objet d’une réforme le 13 mars 2003 qui avait pour objectif de le rendre plus compétitif. Bien des progrès ont pu être constatés et le transport routier est dorénavant un des piliers de l’économie marocaine.
Il représente 9% du secteur tertiaire, emploie un million de personnes, contribue à hauteur de 6% au PIB, consomme 35% de l’énergie et génère 15% des recettes fiscales. Mais le secteur est encore loin de la parfaite organisation envisagée en 2003. Tout d’abord l’offre est énorme par rapport à la demande, près de 700 000 véhicules, poids lourds, autocars, bus scolaires, bus de transport touristique et professionnel. Par ailleurs, les coûts de référence publiés ne sont pas respectés au détriment des usagers.
Le développement de l’investissement s’en retrouve fortement ralenti. Les professions du transport routier et le gouvernement devraient cette année entrer dans la phase la plus active d’un contrat-programme qui couvre la période 2011-2013 et qui s’articule notamment sur le renforcement de la structuration de la profession, l’amélioration de l’environnement juridique et de la compétitivité des entreprises ainsi que sur le renforcement de la sécurité routière et de la protection de l’environnement.
Ce plan d’action fait partie d’un plus vaste programme de mise à niveau des acteurs du transport routier commencé en 2010 et qui doit s’achever en 2015.