Algérie: La flambée des prix devient récurent
En fin de semaine dernière, à l’occasion d’une visite au marché d’El Harrach à Alger, le ministre algérien du Commerce Mustapha Benbada n’a pu que constater la hausse des prix des denrées alimentaires à la veille du Ramadan.
Cette hausse des prix sonne comme un constat d’échec pour les autorités publiques algériennes qui ne parviennent toujours pas à contrôler un phénomène qui se répète de manière récurrente chaque année au grand dam des consommateurs à l’avènement du Ramadan. Une pléthore de mesures préventives avaient été mises en place. Tout d’abord, l’effectif des agents de contrôle avait été considérablement renforcé. Mais cette mesure s’est avérée inefficace puisque les agents de contrôle des prix sont toutefois restés de loin inférieur aux commerçants. Ensuite, l’Etat algérien avait décider d’augmenter les importations pour éviter les pénuries qui s’accompagnent traditionnellement d’une hausse phénoménale des prix, en particulier pendant ce mois sacré pour les musulmans. Mais là encore, le résultat escompté n’a pas été obtenu. Pire encore, dans le cas des viandes, le prix d’un kilogramme a augmenté malgré les 35 000 tonnes de viande congelée importées depuis le début de l’année. La sensibilisation des opérateurs économiques sur l’augmentation des prix n’a pas eu plus de succès.
A part les viandes, de nombreux autres produits alimentaires sont concernés par cette augmentation des prix en particulier les fruits et légumes. La courgette et la carotte ont enregistré en quelques jours à peine des hausses de 45 à 50% de leurs prix.